

Ligue des champions féminine: Karchaoui, capitaine d'un PSG en perpétuelle construction
Nouvelle capitaine du PSG féminin, Sakina Karchaoui, à bientôt 30 ans, porte une équipe encore en construction et qui doit déjà se relancer jeudi face au Real Madrid pour ne pas vivre un nouvel échec en Ligue des champions.
Après une fin de saison dernière compliquée avec sa mise à l'écart par l'ancien entraineur Fabrice Abriel, la milieu a hérité du brassard de capitaine pour cette nouvelle saison.
Épaulée par un "noyau" de cadres, Griedge Mbock, Elisa De Almeida, Jackie Groenen et Mary Earps, elle s'est donné la mission de motiver et montrer la voie aux jeunes et aux recrues, comme Olga Carmona et Rasheedat Ajibade.
"C'est une joueuse exemplaire, qui veut toujours gagner. Elle est toujours dans la bienveillance, elle fait en sorte que tout le monde puisse s'exprimer. C'est quelqu'un qui prend soin de son groupe", relève sa coéquipière chez les Bleues et au PSG, Griedge Mbock.
A l'image du reste de l'équipe, l'internationale française (93 sélections, 4 buts), vice-capitaine de l'équipe de France, est sortie très déçue et énervée de la correction reçue à Wolfsburg (4-0) pour la première journée de phase de ligue de C1, assure une source proche du vestiaire.
Cette claque s'ajoutait à la déroute quelques jours plus tôt face à l'OL Lyonnes en championnat (6-1) et a sans doute ravivé le douloureux souvenir de l'élimination du club parisien au tour préliminaire de la Ligue des champions la saison dernière.
Depuis cette lourde défaite, Sakina Karchaoui, au club depuis 2021 et sous contrat jusqu'en 2028, tente de mobiliser les troupes pour signer un premier match référence dès jeudi au Campus PSG face au Real Madrid.
La saison dernière, Fabrice Abriel avait décidé d'enlever le brassard à Grace Geyoro - qui a quitté cet été le PSG - pour le donner à Paulina Dudek, engendrant des tensions et de l'incompréhension dans le vestiaire.
A son arrivée, le nouvel entraîneur Paulo Cesar a décidé de nommer la N.7 capitaine, une décision "pas du tout" conflictuelle, précisait-il début septembre.
- "Exemplarité" -
"C'est une joueuse complète qui a un talent énorme, qui se donne à fond pour son club et qui, dans le quotidien, aborde chaque séance avec l'intensité qu'il faut. J'apprécie ce qu'elle fait et on va continuer à travailler en ce sens", a relevé le coach du PSG en conférence de presse, à la veille du match contre le Real Madrid.
"Mais elle n'est pas la seule à avoir un statut dans le vestiaire. On a sept ou huit joueuses internationales qui peuvent aussi prendre cette reponsabilité", a-t-il ajouté.
Sakina Karchaoui, nommée vice-capitaine avec les Bleues en juin, estimait auprès de l'AFP que cette reponsabilité était "l'évolution normale d'une carrière".
"Il ne faut pas changer car on te donne un nouveau statut, car ce rôle je l'avais déjà indirectement avant, j'essayais déjà de transmettre avant. Aujourd'hui, c'est aussi mon rôle de garder l'équilibre et la stabilité du groupe, mais cela ne va pas changer ma façon d'être", insistait-elle.
Pour la Franco-Marocaine, le plus important est de "rester naturelle" et de "garder (sa) personnalité".
Parallèlement, depuis plusieurs mois, en club et avec les Bleues, l'ancienne latérale gauche a changé de poste, désormais alignée dans l'entrejeu.
"Comme je suis au coeur du jeu, j'ai plus de responsabilités car je gère la cadence de l'équipe, les temps forts, j'ai plus la vision du jeu", expliquait-elle en juin. Une vision qu'elle tentera de mettre à profit face au Real Madrid.
W.Prendergast--NG