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Le Kosovo vote pour tenter de sortir d'un an de blocage politique
Le Kosovo vote pour tenter de sortir d'un an de blocage politique / Photo: Armend NIMANI - AFP

Le Kosovo vote pour tenter de sortir d'un an de blocage politique

Les électeurs kosovars sont appelés aux urnes dimanche pour des élections législatives anticipées, avec l'espoir de dégager une majorité claire pour sortir de la crise politique dans laquelle le pays est englué depuis dix mois.

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Avec un peu plus de 42% des voix, Vetevendosje (VV), le parti du Premier ministre sortant Albin Kurti, est arrivé en tête du précédent scrutin législatif, le 9 février 2025. Mais sans assez de sièges sur les 120 du parlement pour former seul une majorité.

Dans une chambre divisée, les députés ont eu besoin de plus de 50 séances pour se mettre d'accord sur un président du Parlement, et jamais aucune coalition n'a réussi à être formée, ni aucun gouvernement élu par le parlement, comme le prévoit la constitution.

Il a donc fallu se résoudre à des élections anticipées.

Faisant figure de favori, M. Kurti espère, après une campagne express de deux semaines, "gagner largement" et "dépasser les 50%", a-t-il déclaré à l'AFP lors d'un entretien à Pristina mardi.

Alors qu'il avait fait campagne en février en promettant de gouverner le Kosovo "d'un bout à l'autre", c'est-à-dire même dans les territoires habités majoritairement par des Serbes où l'influence de Belgrade est bien plus palpable que celle de Pristina, M. Kurti a surtout parlé d'économie ces dernières semaines.

"Au-delà des polémiques, l'économie se porte très bien et nous allons, cette année encore enregistrer une croissance de 4% du PIB. Tout au long de mon mandat, nous ne sommes jamais descendus en dessous de 4%", a-t-il expliqué à l'AFP.

Ces derniers jours, il a également annoncé que le gouvernement verserait 100 euros aux retraités et à chaque famille avec des enfants en bas âge d'ici la fin de l'année.

De la "corruption électorale", ont attaqué les deux autres principaux parti, le Parti démocratique du Kosovo (PDK) et la Ligue démocratique du Kosovo (LDK).

Eux aussi ont fait campagne sur l'économie et les catégories sociales les plus fragiles - mais en s'en prenant au bilan du gouvernement sortant.

"Le Kosovo a été mal gouverné. Les prix ont augmenté de 40 à 50%, l’électricité est devenue plus chère, tandis que les salaires et les retraites sont restés presque inchangés. Cela changera avec le gouvernement du PDK", a promis le leader du PDK, Bedri Hamza.

"Les projets de développement sont restés lettre morte à cause de mauvais choix politiques", et "l'inflation a grignoté les revenus", a fustigé en écho Lumir Abdixhiku, candidat du LDK. Qui a aussi attaqué le bilan diplomatique de M. Kurti - dont la politique de fermeté envers la minorité serbe a été critiquée par plusieurs alliés, dont les Etats-Unis.

"Nous avons perdu des alliés, nous avons perdu la confiance de la communauté internationale, les institutions ont été bloquées", a accusé M. Abdixhiku.

Au total, plus de deux millions d'électeurs sont appelés à voter - dont plusieurs dizaines de milliers inscrits à l'étranger. En février 2025, seuls 40,59% des électeurs s'étaient rendus aux urnes.

Outre les trois grands partis, les électeurs doivent aussi se décider pour les 20 sièges réservés aux minorités - 10 pour la minorité serbe, 4 pour les Roms, Ashkalis et Egyptiens des Balkans, 3 pour les Bosniaques, 2 pour les Turcs et 1 pour les Gorans.

F.Coineagan --NG