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Trump reçoit à la Maison Blanche son farouche adversaire Mamdani
Trump reçoit à la Maison Blanche son farouche adversaire Mamdani / Photo: ANGELA WEISS, SAUL LOEB - AFP

Trump reçoit à la Maison Blanche son farouche adversaire Mamdani

Après une campagne marquée par des échanges acerbes entre les deux hommes, Donald Trump reçoit vendredi à Washington le nouveau maire démocrate de New York Zohran Mamdani, devenu l'un de ses opposants de premier plan.

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L'élu de 34 ans a déclaré qu'il était "prêt quoi qu'il advienne" à cette première rencontre avec le président américain, qui n'a pas hésité à malmener devant la presse certains des invités reçus dans le Bureau ovale.

"Cela en dit long" sur le vote démocrate, "qu'un communiste se rende à la Maison Blanche", a déclaré en amont de la rencontre la porte-parole de la présidence Karoline Leavitt. "Cela montre aussi que le président Trump est prêt à rencontrer et à discuter avec tout le monde".

Socialiste revendiqué, défenseur des migrants, Zohran Mamdani, né en Ouganda dans une famille indienne, incarne une opposition ferme à Donald Trump.

Il a fait toute sa campagne sur le thème du coût de la vie, devenu particulièrement élevé dans la plus grande ville des Etats-Unis, reprochant au président de défendre en priorité les Américains les plus riches alors que lui-même a été élu sur des promesses liées au pouvoir d'achat.

- Piège? -

Avant le vote, Donald Trump avait soutenu son principal adversaire Andrew Cuomo, ex-gouverneur démocrate de l'Etat.

Mais le 4 novembre, Zohran Mamdani l'a emporté avec plus de 50% des voix face à ses deux adversaires, avec une participation record de plus de 2 millions d'électeurs, du jamais vu depuis 1969.

"J'ai l'intention de dire clairement au président Trump que je travaillerai avec lui sur tout programme qui profite aux New-Yorkais. Si un programme nuit aux New-Yorkais, je serai aussi le premier à le dire", a déclaré l'élu démocrate, s'affirmant prêt à "explorer toutes les pistes" qui pourraient "rendre notre ville plus abordable".

Pour le nouveau maire, la rencontre n'est pas sans risque, estime Lincoln Mitchell, politologue à l'Université Columbia. Il n'exclut pas un piège comme celui tendu au président ukrainien Volodymyr Zelensky: "On pourrait voir (le vice-président JD) Vance venir le harceler", dit-il à l'AFP.

Celui qui prendra ses fonctions le 1er janvier a tenu à minimiser l'enjeu, parlant d'une réunion d'"usage" entre un maire et le président, qui a envoyé la Garde nationale dans plusieurs villes démocrates.

- Détente -

Mais sur le fond, il a également besoin du président. "Pour Mamdani, beaucoup de choses qu'il veut faire à New York dépendront aussi de mesures prises au niveau fédéral", sur la sécurité et surtout l'économie, estime Garret Martin, professeur de relations internationales à l'American University.

Après les attaques de la campagne, une certaine détente semblait se dégager entre les deux hommes, le président assurant même il y a quelques jours qu'il souhaitait que "tout se passe bien à New York".

En attendant sa prise de fonction, Zohran Mamdani tente aussi de rassurer ses détracteurs. Très critiqué pour son inexpérience - son seul mandat a été celui d'élu de quartier à l'assemblée de l'Etat de New York - il s'est entouré de poids-lourds.

Et après avoir choisi comme futur bras droit un haut-fonctionnaire vétéran de la politique locale de 74 ans, Dean Fuleihan, le démocrate a reconduit mercredi Jessica Tisch à la tête de la police de la ville, professionnelle au profil ferme, saluée pour avoir fait reculer la criminalité dans New York.

"Bien qu'il n'ait abandonné aucun de ses objectifs politiques, le fait que Zohran Mamdani conserve certains hauts responsables de l'administration (sortante) qu'il avait pourtant vertement critiquée, semble indiquer que sa révolution aura des garde-fous", juge Grant Reeher, professeur de politique à l'Université de Syracuse.

L.Boyle--NG