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L'UE appelle à éviter le protectionnisme au G7 qui démarre en plein conflit entre l'Iran et Israël
L'UE appelle à éviter le protectionnisme au G7 qui démarre en plein conflit entre l'Iran et Israël / Photo: Daniel SLIM - AFP/Archives

L'UE appelle à éviter le protectionnisme au G7 qui démarre en plein conflit entre l'Iran et Israël

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé dimanche le G7 à "éviter le protectionnisme" au début d'un sommet au Canada sous tension en raison des frictions entre alliés et de la crainte d'une escalade au Moyen-Orient après trois jours de conflit entre l'Iran et Israël.

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Le sommet, qui se déroule à Kananaskis dans l'écrin du parc national de Banff, dans l'ouest canadien, est le premier depuis que le retour de Donald Trump au pouvoir a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Grande-Bretagne, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a choisi d'inviter également de nombreux dirigeants d'autres pays: Inde, Ukraine, Mexique, Afrique du Sud, Australie et Corée du Sud seront présents.

Eviter les drames sera une priorité absolue pour tous malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore celle au Moyen-Orient.

Pour cela, les pays du G7 devraient s'abstenir de publier le traditionnel long communiqué final et plutôt opter pour des engagements "courts et concrets" sur divers sujets qui seront abordés.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur le Moyen-Orient?

Israël a lancé depuis vendredi une attaque sans précédent contre l'Iran, visant son programme nucléaire et son appareil de sécurité. Téhéran a riposté par des salves de tirs de missiles et de drones, promettant "une réponse dévastatrice" et affirmant qu'Israël ne serait bientôt "plus habitable".

Selon une source gouvernementale à l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune sur ce conflit appelant à la désescalade.

Dimanche, Ursula von der Leyen a affirmé avoir dit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d'un appel téléphonique dimanche, que la diplomatie était la meilleure solution "à long terme" avec l'Iran, sans toutefois appeler à un cessez-le-feu.

- "Frappes regrettables" -

Allié d'Israël, le président américain a estimé "qu'il y avait de bonnes chances qu'il y ait un accord", sur le seuil de la Maison Blanche avant d'embarquer dans son hélicoptère Marine One.

Le président français Emmanuel Macron, qui a fait dimanche une halte au Groenland pour exprimer la "solidarité européenne" face aux visées de Donald Trump, a dit espérer un retour au calme "dans les prochaines heures" en Iran et en Israël. Il a par ailleurs exhorté Téhéran à reprendre les pourparlers avec les États-Unis.

Mais cette guerre n'est pas la seule au menu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky fait partie des invités et espère parler à Donald Trump, qui l'avait publiquement humilié lors de leur rencontre à la Maison Blanche en février.

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau parlé samedi au président russe Vladimir Poutine. Celui-ci lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens veulent convaincre Donald Trump d'annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou, visant plus précisément les ventes de pétrole russe. Avant d'arriver au Canada, Emmanuel Macron a indiqué qu'il entendait demander à son homologue américain s'il est "disponible" pour mettre en oeuvre plus de sanctions.

- Droits de douane -

Tous les pays veulent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé le monde d'un ralentissement économique général.

"Gardons les échanges entre nous équitables, prévisibles et ouverts. Nous devons tous éviter le protectionnisme", a lancé Mme von der Leyen dimanche à la veille de session commune lundi pendant laquelle les dirigeants évoqueront les perspectives économiques mondiales.

C'est un moment particulièrement important pour le Canada. La dernière fois que le pays avait accueilli le G7, en 2018, la réunion avait été le théâtre d'un virulent accrochage entre M. Trump et le Premier ministre de l'époque, Justin Trudeau. Le président américain était parti sans signer le communiqué final et les relations entre les deux dirigeants ne s'étaient jamais apaisées.

Mark Carney et Donald Trump se verront lundi matin pour une rencontre en face-à-face.

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien alors qu'il n'a cessé de menacer son voisin du nord ces derniers mois, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51e État américain.

Y.Byrne--NG