Nottingham Guardian - Frappes meurtrières russes sur Kharkiv, l'Ukraine récupère les corps de 1.200 soldats

Euronext
AEX -0.54% 930.48
BEL20 -0.44% 4518.74
PX1 -0.14% 7765.11
ISEQ -0.66% 11638.94
OSEBX 0.33% 1616.14 kr
PSI20 0.64% 7527.31
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -0.14% 2631.56
N150 -0.11% 3614.95
Frappes meurtrières russes sur Kharkiv, l'Ukraine récupère les corps de 1.200 soldats
Frappes meurtrières russes sur Kharkiv, l'Ukraine récupère les corps de 1.200 soldats / Photo: SERGEY BOBOK - AFP/Archives

Frappes meurtrières russes sur Kharkiv, l'Ukraine récupère les corps de 1.200 soldats

Des frappes russes ont tué trois personnes et fait plus de soixante blessés dans la nuit de mardi à mercredi à Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, alors que Moscou a intensifié ses attaques quotidiennes sur ce pays et que les négociations de paix sont dans l'impasse.

Taille du texte:

L'Ukraine a par ailleurs annoncé mercredi avoir récupéré 1.212 corps de ses soldats tués sur le front, une des plus importantes opérations du genre depuis l'invasion lancée par Moscou il y a plus de trois ans.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux à "ne pas avoir peur" d'"agir" après les nouvelles frappes. Cela doit, selon lui, forcer Moscou à "s'engager dans la véritable diplomatie" pour mettre fin à la guerre.

"Cela dépend principalement des Etats-Unis", a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.

Le président américain Donald Trump a maintes fois exhorté Moscou et Kiev à négocier pour arrêter ce conflit, le pire en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale, mais s'est montré très réticent à imposer de nouvelles sanctions à la Russie, malgré des appels en ce sens de l'Ukraine et des Européens.

La Russie a tiré un nombre record de drones et missiles sur les zones civiles en Ukraine ces dernières semaines, après avoir avancé des conditions radicales pour mettre fin aux combats, que Kiev a rejetées.

Une nouvelle attaque russe contre Kharkiv a tué trois personnes et blessé une soixantaine d'autres, dont neuf enfants, selon les autorités régionales.

"Dix-sept frappes de drones ont touché deux quartiers", a précisé son maire Igor Terekhov.

- "Jamais eu aussi peur" -

Des journalistes de l'AFP sur place ont vu des immeubles endommagés et des voitures calcinées.

"Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie", a glissé à l'AFP une dame âgée au regard perdu, tandis qu'un homme maudissait les Russes en nettoyant des débris.

Une autre habitant, Olena Khoroujeva, a dit s'être précipitée dans le couloir, loin des fenêtres, avec ses deux enfants lorsqu'elle a entendu les drones approcher en pleine nuit.

"Le plus jeune était allongé sur le sol, les mains sur la tête. Je me suis allongée sur lui" pour le protéger, a raconté à l'AFP cette pharmacienne de 41 ans.

"Nous les avons entendus approcher. Il y a eu un silence, puis nous avons été projetés contre le mur... Il y a eu d'autres explosions, puis nous avons entendu des gens crier +Au secours ! Au secours !+", a continué Olena, dont un voisin a été tué.

Située à une trentaine de kilomètres de la frontière russe, Kharkiv voit se multiplier les attaques nocturnes d'ampleur depuis une semaine, comme l'ensemble du pays.

Elle avait connu dans la nuit de vendredi à samedi son "attaque la plus puissante depuis le début de la guerre" en 2022, avec une cinquantaine de frappes.

La nuit précédente, Kiev, la capitale, avait essuyé l'une de ses pires attaques de drones et missiles, et une personne avait été tuée.

- Impasse -

L'Ukraine, en parallèle, multiplie les attaques de drones sur des sites militaires et stratégiques en Russie.

Trente-deux drones ukrainiens ont été interceptés au-dessus de la Russie dans la nuit de mardi à mercredi, selon le ministère russe de la Défense.

L'Ukraine est en revanche en difficulté sur le champ de bataille. L'armée russe, qui avait annoncé dimanche attaquer une nouvelle région ukrainienne, celle de Dnipropetrovsk, a dit mercredi y avoir envoyé davantage de troupes.

Cette région centrale borde celle de Donetsk, épicentre des combats, mais les soldats russes n'y avaient encore jamais pénétré en plus de trois ans de guerre.

Malgré les attaques, Kiev et Moscou ont tout de même procédé lundi et mardi à un échange d'ampleur de prisonniers de guerre, seul résultat concret des pourparlers directs à Istanbul début juin.

Contrairement à l'habitude, aucun camp n'a communiqué le nombre de soldats rapatriés. La poursuite de l'échange est attendue ces prochains jours.

Après avoir promis en vain de régler le conflit "en 24 heures" et renoué le contact avec son homologue russe Vladimir Poutine, Donald Trump s'est mis en retrait du conflit ces dernières semaines.

Il a notamment comparé l'invasion russe de l'Ukraine à "des jeunes enfants qui se battent".

Les Européens ont de leur côté menacé la Russie de nouvelles "sanctions massives" si elle refuse un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours mais ils peinent à trouver une réponse sans le soutien de Washington.

D.R.Megahan--NG