Nottingham Guardian - Le Kenya admet avoir "coopéré" dans l'enlèvement de l'opposant ougandais Besigye

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Le Kenya admet avoir "coopéré" dans l'enlèvement de l'opposant ougandais Besigye
Le Kenya admet avoir "coopéré" dans l'enlèvement de l'opposant ougandais Besigye / Photo: Isaac Kasamani - AFP/Archives

Le Kenya admet avoir "coopéré" dans l'enlèvement de l'opposant ougandais Besigye

Le Kenya a officiellement reconnu avoir "coopéré" avec l'Ouganda dans l'enlèvement sur son territoire de l'un des principaux opposants ougandais, Kizza Besigye, dont la comparution mercredi devant un tribunal de Kampala a été repoussée, selon ses avocats.

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M. Besigye, 68 ans, ancien médecin personnel du président ougandais Yoweri Museveni au pouvoir depuis 1986, est dans le collimateur du gouvernement depuis son ralliement à l'opposition il y a 25 ans.

Enlevé en novembre dernier lors d'un déplacement au Kenya, à la consternation des organisations de défense des droits humains, il était réapparu en Ouganda, où il avait d'abord été traduit devant une cour martiale pour trahison, passible de la peine capitale dans ce pays, avant que son dossier ne soit transféré à un tribunal civil en février.

Questionné à ce sujet mardi soir sur la chaîne télévisée Citizen TV, le ministre kényan des Affaires étrangères Musalia Mudavadi a admis que Nairobi avait "coopéré avec les autorités ougandaises".

"Nous devons être en partenariat avec les États d'Afrique de l'Est et parfois, nous devons gérer ces relations très soigneusement pour l'intérêt national", a-t-il justifié.

"Il n'avait pas dit qu'il demandait l'asile. S'il l'avait dit, son traitement aurait peut-être été différent", a encore expliqué le chef de la diplomatie kényane.

Kizza Besigye avait mené pendant 10 jours une grève de la faim en février en Ouganda pour dénoncer sa "détention illégale".

Mercredi, un tribunal de Kampala a repoussé au 29 mai une audience demandée par ses avocats dans le cadre de son procès pour trahison.

"Il y a une tendance de la part du tribunal à continuer d'ajourner cette affaire et à (...) refuser la possibilité d'obtenir une libération sous caution", a dénoncé son avocat ougandais Erias Lukwago.

"Pour qu'un tribunal continue à repousser l'affaire, cela équivaut à une injustice", a son côté déclaré à l'AFP Martha Karua, l'avocate kényane de l'opposant.

"Il semble y avoir une main de l'État dans tous ces ajournements", a critiqué l'avocate, ancienne ministre kényane de la Justice et par ailleurs candidate à la présidentielle de 2027 au Kenya.

Les Nations unies et plusieurs organisations de défense des droits humains ont exprimé leur inquiétude concernant la répression de l'opposition en Ouganda à l'approche de l'élection présidentielle prévue en 2026.

Kizza Besigye est poursuivi pour complot "par la force des armes pour renverser le gouvernement de l'Ouganda", selon l'acte d'accusation consulté par l'AFP.

M.Sutherland--NG