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Possible rachat de SFR : la CFDT demande un rendez-vous en urgence à Bercy
Possible rachat de SFR : la CFDT demande un rendez-vous en urgence à Bercy / Photo: EMMA DA SILVA, Sameer Al-DOUMY, ERIC PIERMONT, Denis CHARLET - AFP/Archives

Possible rachat de SFR : la CFDT demande un rendez-vous en urgence à Bercy

La CFDT a adressé jeudi une "demande urgente de rendez-vous" au ministre de l'Economie au sujet d'une potentielle vente de l'opérateur SFR, dans une lettre consultée par l'AFP vendredi.

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Le syndicat, représentatif chez SFR et au sein de sa maison mère Altice France, alerte le ministre Roland Lescure sur les "enjeux majeurs en matière d’emploi, de souveraineté numérique, de concurrence et de cohésion territoriale" que soulèverait un rachat de l'opérateur.

Bouygues Telecom, Free et Orange ont adressé mardi une offre commune de rachat de "la plupart des actifs de l'opérateur SFR", pour 17 milliards d'euros.

Refusée dès le lendemain par Altice France, l'offre a fait l'objet d'une nouvelle prise de position des trois opérateurs concurrents, qui ont indiqué maintenir leur proposition.

"Même si le groupe Altice a refusé l’offre, il nous semble que ce n’est que le début des hostilités", a indiqué la CFDT dans son courrier.

Sollicité par l'AFP, Altice France n'a pas souhaité faire de commentaire.

Le syndicat interpelle également le ministère sur les "garanties que l’État entend mettre en oeuvre", notamment sur la préservation de "l’emploi et (des) compétences dans la filière télécoms".

"Il est important que le gouvernement se saisisse. Le gouvernement ne peut pas laisser les actionnaires et créanciers décider du sort de milliers d’emplois", a ajouté auprès de l'AFP Abdelkader Choukrane, élu au CSE et secrétaire général du syndicat majoritaire Unsa chez SFR.

"Nous avons été choqués de constater que lorsque Roland Lescure a été interrogé par RTL, il n’a parlé que de questions de concurrence, sans aucun mot sur les impacts prévisibles en termes de destruction d’emplois", a ajouté M. Choukrane.

Au lendemain de l'offre de Bouygues Telecom, Free et Orange, le ministre avait déclaré qu'il serait "extrêmement vigilant" quant à "l'impact sur le prix des consommateurs" en cas de rachat de SFR.

Les syndicats de l'opérateur, qui compte 8.000 employés, ont exprimé depuis plusieurs mois la crainte que la réduction de la dette d'Altice France débouche sur un "projet de démantèlement".

Au 1er octobre, la dette du groupe est passée de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d'euros, après un accord avec les créanciers.

L'opération, qui a obtenu l'aval du tribunal des activités économiques (ex-tribunal de commerce), a été contestée par la CFDT, l'Unsa et le CSE.

Les trois organisations ont fait appel de la décision, et une audience doit se tenir le 4 novembre.

H.Davenport--NG