Nottingham Guardian - Kim Kardashian et les "papys braqueurs": le procès du retentissant braquage s'est ouvert à Paris

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Kim Kardashian et les "papys braqueurs": le procès du retentissant braquage s'est ouvert à Paris
Kim Kardashian et les "papys braqueurs": le procès du retentissant braquage s'est ouvert à Paris / Photo: JULIEN DE ROSA - AFP/Archives

Kim Kardashian et les "papys braqueurs": le procès du retentissant braquage s'est ouvert à Paris

Des "papys braqueurs" sur le banc des accusés: le procès du braquage à 9 millions d'euros de Kim Kardashian, dans sa chambre d'hôtel en pleine Fashion week en 2016, s'est ouvert lundi devant la cour d'assises de Paris, en l'absence de la reine des influenceuses, qui viendra témoigner plus tard.

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L'audience s'est ouverte vers 14H40. Les 10 accusés, 9 hommes et une femme, se sont assis dans le prétoire, tous comparaissant libres.

Leur moyenne d'âge tournait à l'époque des faits autour de 60 ans. Alors, neuf ans après, les cheveux sont grisonnants quand il y en a encore, et certains sont équipés de canne ou d'appareil auditif. Le président David De Pas a d'ailleurs commencé l'audience en faisant prêter serment aux sténotypistes qui vont retranscrire l'audience pour un des accusés, malentendant.

Dans le box réservé aux parties civiles, pas de star aujourd'hui: Kim Kardashian, 44 ans, a fait savoir par ses avocats qu'elle viendrait bien au procès, mais uniquement le jour prévu pour son audition, le 13 mai. Le réceptionniste de l'hôtel braqué la nuit du 2 au 3 octobre 2016, et forcé de mener les vieux malfrats jusqu'à sa chambre, est lui présent.

Faute de Kim Kardashian, les près de 400 journalistes accrédités (dont un quart d'étrangers) n'ont pas tous fait le déplacement pour ce premier jour de procès ultra-médiatique, mais le couloir de dizaines de mètres réservé aux caméras dans une des galeries de l'historique palais de Justice sur l'île de la Cité est tout de même bien rempli.

- Le "ring" -

Cette nuit de début octobre 2016, il est près de 03H00 du matin quand deux hommes encagoulés font irruption arme au poing dans la chambre de la star américaine, en peignoir et s'apprêtant à aller se coucher. Elle hurle. Eux, avec un fort accent français dira-t-elle, lui réclament son "ring".

Le "ring", c'est sa bague de fiançailles offerte par le rappeur Kanye West, évaluée à quatre millions de dollars (3,5 millions d'euros), que Kim Kardashian, alors 35 ans, exhibe sur les réseaux sociaux comme le reste de sa vie.

Un énorme diamant, une célébrité qui descend toujours au même hôtel discret mais peu sécurisé, le No Address, et dévoile en temps réel où elle se trouve: la tentation était trop forte pour les papys braqueurs, comme la presse les a surnommés.

"C'était pas un gros vol à main armée" mais une affaire "facile", avait avancé le principal mis en cause, Aomar Aït Khedache, identifié par son ADN. Il a reconnu avoir ligoté Kim Kardashian, mais conteste ce rôle central que lui prêtent les enquêteurs.

 

- "Femme du rappeur" -

Le braquage est express - une dizaine de minutes - mais traumatisera Kim Kardashian. Montant du butin: dix millions de dollars de bijoux (neuf millions d'euros, depuis remboursés à la star par les assurances), soit le plus gros vol d'un particulier depuis 20 ans en France.

Seul un collier perdu dans la rue lors de la fuite des braqueurs a été retrouvé. L'or aurait été fondu et les enquêteurs, qui ont tout de même saisi des centaines de milliers d'euros chez les suspects arrêtés trois mois après le braquage, pensent qu'une grande partie du butin a été écoulée en Belgique.

Star de téléréalité grâce au show "L'incroyable famille Kardashian", devenue puissante femme d'affaires et influenceuse avant l'heure, Kim Kardashian était déjà suivie par quelque 84 millions de personnes sur Instagram en 2016. Elles sont aujourd'hui 357 millions.

Pas par ses braqueurs, visiblement: au réceptionniste de l'hôtel menacé, ils avaient demandé "la femme du rappeur". Ils ne se rendront compte de qui elle était qu'après, en voyant l'ampleur médiatique et internationale du braquage.

Kim Kardashian, qui avait cru son heure venue, n'a pas remis les pieds à Paris pendant longtemps et a arrêté d'exposer sa vie - en temps réel du moins - sur les réseaux.

Le procès se tient neuf ans après les faits, les délais de justice était habituellement longs en France, et cette audience n'étant pas prioritaire car aucun accusé ne comparaît détenu.

Verdict attendu le 23 mai.

Ch.Buidheach--NG